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La Maison du Barbier

La maison du Barbier est située à la sortie de Poleymieux lorsque l’on prend la route vers Limonest. C’est une maison remarquable, certainement du début du 17ème siècle, qui a su garder son charme d’antan. En effet, en regardant la « galerie de Poleymieux », on constate qu’entre une photographie du début du XXème siècle et une réalisée aujourd’hui, l’extérieur de la maison est pratiquement inchangé grâce aux propriétaires successifs qui ont su préserver son charme et son esthétisme.



Il s’agit ainsi d’une maison typique vigneronne constituée, à l’origine, d’une cave au rez-de-chaussée, à peine enterrée. Elle comportait également une étable, qui semble avoir témoigné par le passé d’une utilisation plus systématique de la maison à des fins agro-pastorales. L’étage était occupé par la cuisine, comprenant une cheminée, accompagnée d’une chambre. Un niveau supérieur abritait deux ou trois autres chambres.



L’élément le plus remarquable de cette maison réside dans la galerie apparente sur la façade. En effet, un escalier en pierre monte au logis. Il débouche sur une galerie protégée par le débordement du toit soutenu par des poteaux et des consoles en bois. Autrefois, cette galerie se nommait "poutan" (mot présent aussi dans le beaujolais et les Monts du Lyonnais).



Dans le jardin, se trouvent encore aujourd'hui un four à pain et un puits de 23 mètres de profondeur intégralement monté en pierre.



Cette maison est magnifique mais, si elle est célèbre dans la région et porte le curieux nom de « maison du Barbier », c’est parce que Pierre DUPONT, chansonnier, poète et goguettier français (1821-1870) l’a chantée.


Dans cette chanson, intitulée « le Barbier du village », Poleymieux et le propriétaire « barbier » de cette maison y sont dépeints sous des propos peu flatteurs. Il faut toutefois comprendre Pierre Dupont qui, dit-on, se serait enfui des lieux, à demi rasé et blessé suite à la maladresse du barbier.


C’est ainsi que, dès la première strophe nous sommes fixés :


« Dans un méchant petit village
Qui se dérobe à vos regards,
L’été caché dans le feuillage,
L’hiver noyé dans les brouillards,
Certain barbier tient sa boutique,
Type grotesque du passé,
A qui je donnai ma pratique
Un beau dimanche, étant pressé. »

Le barbier devait être bien maladroit pour que Pierre Dupont garde un tel souvenir de Poleymieux !

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